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Chères poétesses, alchimistes et chercheuses de sens ; chers poètes, sensibles et rêveurs, 

Nous voilà aux portes de Noël et du nouvel an … Ô, comme la Vie s’écoule trop vite si nous n’y prenons pas garde ! Si nous ne prêtons pas attention à ses flots impétueux et tranquilles, aux orages et aux pluies diluviennes, aux ciels bleus d’été, à l’odeur du premier café et aux senteurs de miel. Et si sans vouloir la retenir nous y participions ? En acceptant en nous les rides et les cheveux blancs, les quelques mots du corps certes, mais aussi la conscience agrandit que tout ce qui nous entoure est merveille et magie ... si nous voulons entendre la courbe de l’herbe folle, l’escargot qui s’étire, le chat qui batifole. Nous ne sommes pas les mêmes qu’hier et ni ceux que demain nous serons. Alors pourquoi se cramponner à une image passée ? Pourquoi ne pas se laisser à la place traverser par ce vent de folie d’audace et de ferveur ? Nous sommes ce que nous sommes, là, maintenant, aujourd’hui, à cet instant où je t’écris, où tu me lis.  Un brin d’herbe ? Une rose qui s’épanouit ? Un conte ou un poème ? L’héroïne de nos nuits ? Que sais-je ? Nous sommes ce qui en nous est ferveur et élan, ce qui brûle et vit intensément.


Le Conservatoire évolue et grandit en puissance. Certaines choses se gomment avec l’usure du temps et d’autres apparaissent mélodieusement. 2017 est l’année non pas du renouveau mais de l’évolution.
Notre université affirmera davantage sa vocation d’accompagner les chercheuses de sens dans leur magie personnelle (bienvenue aux hommes sensibles), car notre université a pour vocation de mettre ou remettre de la magie et du merveilleux dans l’existence de celles, qui prennent la décision de l’audace de leur Vie en lui redonnant du sens …  le Conservatoire.

Le Conservatoire est une école de magie. Celle du vivant et de l’intense, celle où le rêve et le merveilleux rejoignent le quotidien et le visible, celle de l’affranchissement du regard de l’autre et de la liberté de vivre. Et comme toute école, elle est faite d’apprentissages et d’erreurs, de larmes et de sourires, de refus et de lâcher-prise. Elle est rose un matin et chardon à midi, odeur âcre un instant et parfum d’aubépine à la seconde qui suit.

Nous sommes tout ça chères magiciennes, nous sommes tout ça : Ce flot impétueux de la Vie que nous ne maîtrisons pas toujours. Il nous faut accepter qu’un jour la course du torrent se terminera du côté du visible. Alors, dans cette conscience agrandit que la Vie c’est maintenant, pourquoi ne pas oser écouter l’enfant en nous ? Vulnérable assurément, mais joueur et magique divinement ?

Nous sommes tout ça chères magiciennes, nous sommes tout ça : Vivantes …. 

Bien tendrement vôtre


Directrice magicienne du Conservatoire des Arts de l’Etre