A l'école de la Vie A l'école de la Vie

Une cour d’école un premier septembre. Il a plu très tôt en ce petit matin et du sol mouillé de la cour s’échappent mille étoiles, mille petites bulles de bonheur et de joie.  On dirait des lucioles, des milliers de lucioles indiquant le chemin des classes. Sur le mur de pierre qui étreint la cour se dressent quelques pieds de vigne vierge. Un peu plus loin encore on peut apercevoir la beauté d’une glycine et l’élégance du chèvrefeuille. La cour exhale mille parfums enivrants dont seuls les Dieux détiennent le secret. Là-bas, un oiseau se pose sur une branche ; surtout ne pas perdre un seul instant de l’arrivée des premiers visiteurs qui d’ici quelques instants fouleront le sol de la cour des miracles ! Dans les classes les pupitres s’impatientent et les tableaux trépignent à l’idée que tant d’histoires bientôt s’écriront. Tout est prêt à l'école de la Vie. Au Conservatoire des Arts de l’Etre, la seule question que l’on se pose est le pourquoi de « l’âme-agit ». Les matières les plus nobles y sont enseignées : Celles qui parlent du corps, de l’esprit, de l’amour, du cœur et de la poésie. Les élèves sont des chercheurs de vérité, les enseignants des apprentis de l’Olympe. Mais, ne le sommes nous pas tous ? L’alchimie est matière principale, celle qui fait passer d’une Vie morte à une Vie vivante. La quête du merveilleux est fidèle compagne, le terne et le gris ont été bannis depuis des décennies. De l’intense rien que de l’intense ! Les âmes passionnées y sont les bienvenues et les seules admises. A l’école de la Vie nous tentons et bien souvent échouons, mais jamais nous ne laissons tomber. L’abandon n’est pas de mise à l’école de la Vie. Chaque jour nous remettons notre ouvrage et nous tissons nos Vies. Puis au détour d’une expérience, la vérité parfois jaillit ! A l’école de la Vie, nous sommes pèlerins en poésie, marcheurs vers le Sublime, apprentis du merveilleux. Nous manipulons avec extase et délice des fioles où se mêlent des élixirs de joie et des potions de légende personnelle.

Bientôt la rentrée… quelques heures et des poussières d’attente. Patience patience. Tiens !  Les portes s’ouvrent, il est l’heure. Soyons sur notre trente et un. Les écoliers, plus communément appelés « les petits chercheurs », sont cette année, dit-on dans les grimoires, particulièrement exaltés.  La ferveur est de mise, ne les décevons pas…

Nos stages au Conservatoire :