Rien ... rien. Rien ... rien.

Je commence ce petit billet par un « rien ». Rien. Voilà, c’est dit.  Je n’ai rien à dire. Rien je vous dis. Ou plutôt rien ne vient. Rien et rien du tout.

Les mots ne viennent plus comme ils venaient autrefois … C’était quand cet autrefois ? C’était avant. Mais avant quoi au juste ? Que s’est-il passé ? la volonté me freine, m’empêche, m'enficelle. Lâcher la volonté s’accrocher au désir. Ou plutôt s’approcher du désir, de l’élan. La volonté c’est la tête ; le désir c’est le cœur. Pourquoi ne simplement pas écrire ce qui me passe par le coeur, comme là par exemple ?  Qu’on me juge est une chose mais moi, qu’est-ce que je veux ?  Leçon de Vie leçon de choses. Ce qui importe ici c’est écrire, écrire. Ecrire comme un essentiel, comme un inévitable, écrire comme s’il n’y avait pas d’autres choix. Ecrire ou mourir … tiens cela pourrait-être un titre d’une nouvelle ou bien d’un film ! J’aime bien le cinéma aussi. Il m’évade m’est essentiel et inévitable. Regarder des films comme s’il n’y avait pas d’autres choix. Regarder des films comme on écrit des mots. Regarder des mots comme on écrit des films. Ce que je recherche au juste c’est le frisson la vibration et qu’importe où je vais et comment je m’y rends, ce qui compte c’est l’intensité le tremblement et le vivant.

Après tout, que ce ne soit pas poétique quelle importance puisque je ne suis pas une poétesse. Et qu’est-ce qu’être poète au juste ? Une façon de voir le monde ? Un tourment ? une déchirure ? l’expression d’une blessure ? Un style ? Un rythme ? … Qui a dit cela ?

C’est comme cela et ce n’est pas autre chose. Pourquoi ? Parce que ça dérange et quand ça dérange c’est qu’il y a du désordre et que le désordre « c’est pas bien c’est pas beau et c’est honteux » ? Alors il faudrait se taire, s’étouffer, cesser de respirer, être honteuse d’avoir voulu se dire et se vivre.  Ah parlons-en de la honte ! Honte de ne pas être à la hauteur, honte d’être ridicule, honte de cette enveloppe qui me transporte … mais c’est chouette les enveloppes. Elles servent à mettre des petits mots dedans. Des mots douillets, des mots tout chauds, des mots qui réconfortent, des mots qui font qu’on ne se sent plus toute seule, qu’il y a quelqu’un au bout et qu’on pense à lui. Et oui bien-sûr qu’elles ne servent pas toujours à ça les enveloppes, mais aujourd’hui moi j’ai envie de voir le bon le doux et le beau. Aujourd’hui moi j’ai envie de me faire du bien, du rien.

Regarder simplement les jonquilles qui commencent à pousser, les quelques coins de ciel bleu au détour d’un nuage, le vol des oies sauvages, l’oiseau qui à l’instant a suspendu son vol, le voisin qui me sourit et ce week-end qui vient … un petit port de pêche, la senteur des embruns et la douceur du Rien.

 

Alors pourquoi ce billet ? Parce que tu as le droit. Le droit d’être qui tu es et de ressentir ce que tu ressens. Le droit encore de ne pas être comme tout le monde mais aussi d’être comme tout le monde. Le droit d’aimer et de ne pas aimer, le droit de vouloir tout comprendre et de ne pas vouloir. Tu as le droit surtout de ne plus avoir honte et surtout, de ne plus avoir honte d’être toi.

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Mâ 
Directrice du Conservatoire des Arts de l'Etre